Prier avec Saint JOSEPH
Prières de St François de Sales, de St Pie X, de St Jean Eudes, de Léon XIII,
d’un enseignant Jean-François Froger en 1996
Prières en l’honneur de la Vierge Marie : de St Bernard , de L. de Grandmaison, du Père Cestac, de Paul Claudel
de saint Vincent de Paul : Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même
de saint Ephrem : L’espérance de la vie nouvelle en Jésus-Christ
de sainte Catherine de Sienne : La variété des dons dans l’Eglise
de saint François de Sales :
Glorieux saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Coeur de Jésus-Christ. O vous, dont la puissance infinie s’étend à toutes nos nécessités et sait nous rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de nos inquiétudes. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
de saint Pie X :
O Joseph, père vierge de Jésus, très pur époux de la Vierge Marie, priez pour nous chaque jour Jésus, le Fils de Dieu, de nous munir des armes de sa grâce, afin que, combattant selon les règles en cette vie, nous soyons par lui couronnés à notre mort. (prière indulgenciée par saint Pie X, le 11 octobre 1906).
de saint Jean Eudes :
Béni soyez-vous, ô très aimable coeur de Marie, pour toutes les affections que vous avez pour ce grand saint ! Béni soit à jamais votre noble coeur, ô saint Joseph, pour tout l’amour qu’il a porté et portera éternellement à Jésus et à Marie, pour tous les soins qu’il a eu pour pourvoir aux besoins du Fils et de la Mère et pour toutes les douleurs et angoisses qu’il a souffertes en vue de leurs souffrances et des mépris et mauvais traitements qu’il leur a vu porter de la part des hommes ingrats ! O grand saint, nous vous offrons nos coeurs ; unissez-les avec le vôtre et avec celui de Jésus et de Marie, les priant de faire en sorte que cette union soit inviolable et éternelle.
de Léon XIII : Prière à saint Joseph, Patron de l’Église universelle
Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et après avoir imploré le secours de votre très sainte Epouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage. Par l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus Christ a acquis de son sang et de nous assister de votre puissance, de votre secours dans nos besoins.
Protégez, ô très sage Gardien de la divine famille, la race élue de Jésus Christ ; préservez-nous, ô père très aimant, de toute souillure d’erreur et de corruption ; soyez nous propice et assistez-nous, du haut du ciel, ô notre très puissant Libérateur, dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres, et de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité. Accordez-nous votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par votre exemple et votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du ciel. Amen.
d’un enseignant : Prière à saint Joseph
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
au nom de notre Dieu trois fois saint,
au nom du Verbe incarné qui te fut confié,
nous te saluons Joseph et nous te prions :
Daigne répandre sur nous la plénitude des bénédictions
que Jacob et Moïse appelèrent sur ton saint patron
» Pasteur de la pierre d’Israël qui reçut la grâce
de Celui qui habite le Buisson » (Gn 49,24 et Dt 33, 16).
Donne-nous la force de la véritable paternité,
toi qui eus la charge de nommer et d’éduquer le Fils de l’Homme.
Donne-nous la splendeur de l’amour chaste
toi qui aimas ton épouse Marie et fus obéi d’elle.
Apprends-nous la justesse du travail silencieux,
la rigueur de la géométrie du charpentier,
la profondeur du geste efficace,
la sagesse du secret ( Mt 1, 19) .
Apprends-nous l’attention au ministère des anges
et l’exacte compréhension des songes (Mt 1,20-24 2,13-20-22).
Fais de nous enfin des serviteurs courageux et audacieux
de toute la famille humaine, appelée à l’unité
par notre bien-aimé Messie JÉSUS, notre Sauveur et notre Dieu.
AMEN
Imprimatur: Bourg en Bresse, le Il septembre 1996,
Mgr Guy BAGNARD, évêque de Belley – Ars
Prière de saint Bernard
Qui que tu sois, lorsque les tentations se lèvent en tempête, lorsque les épreuves te brisent, regarde l’Etoile, invoque Marie.
Si l’orgueil, l’ambition, l’envie, menacent de te submerger de leur flot, regarde l’Etoile, invoque Marie.
Si la colère, l’avarice, la luxure, ébranlent le frêle esquif de ton âme, regarde l’Etoile, invoque Marie.
Si confondu et effrayé de l’énormité des crimes qui chargent ta conscience, tu te sens près de sombrer dans le désespoir, regarde l’Etoile, invoque Marie.
Dans les périls, dans les angoisses, dans le doute, regarde l’Etoile, invoque Marie.
Que jamais son nom ne s’éloigne de tes lèvres, ni de ton coeur.
Prière de L. de Grandmaison :
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un coeur d’enfant, pur et transparent comme une source;
obtenez-moi un coeur simple qui ne savoure pas les tristesses;
un coeur magnifique à se donner, tendre à la compassion,
un coeur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun lien et ne tienne rancune d’aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre coeur devant votre divin Fils;
un coeur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse;
un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel.
Prière du Père Cestac :
Texte authentique de la prière dictée par Notre Dame au Père Cestac, le 13 janvier 1864
Auguste Reine des cieux, souveraine maîtresse des Anges,
Vous qui, dès le commencement,
avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan,
Nous Vous le demandons humblement,
Envoyez vos légions célestes pour que, sous vos ordres, et par Votre puissance,
Elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace, et les refoulent dans l’abîme.
Qui est comme Dieu ?
O bonne et tendre mère, Vous serez toujours notre Amour et notre espérance.
O Divine Mère, envoyez les Saints Anges pour nous défendre,
Et repousser loin de nous le cruel ennemi.
Saints Anges et Archanges, défendez nous, gardez nous.
Prière de Paul Claudel :
Il est midi. Je vois l’église ouverte, il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens, seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Etre à vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le coeur chanter dans son propre langage.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
la femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son bonheur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale, intacte ineffablement.
Parce que vous êtes la mère de Jésus-Christ,
qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
dont le regard trouve le coeur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées…
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie,
simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ,
soyez remerciée!
Méditation de saint Vincent de Paul :
Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même
« Notre vocation est d’aller enflammer le cœur des hommes, de faire ce que fit le Fils de Dieu, Lui qui vint porter le feu dans le monde pour l’enflammer de son amour. Que pouvons-nous désirer d’autre sinon qu’il brûle et consume tout?
Il est donc vrai que je suis envoyé non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer.
Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à l’image de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur qui les reconnaît et les considère comme ses frères, qu’il a sauvés; et faire en sorte que, par la charité réciproque, ils s’aiment les uns les autres par amour de Dieu, qui les a aimés jusqu’à abandonner à la mort son propre Fils pour eux. C’est cela mon devoir.
Et bien, s’il est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité l’amour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est d’aller répandre ce feu divin dans le monde entier, s’il en est ainsi, dis-je, s’il en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce feu divin!
Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas entre nous?
Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire; parce que si elle n’est brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas.
Le devoir de la charité consiste précisément à faire aux autres ce que l’on voudrait raisonnablement qu’ils nous fassent. Est-ce que je fais vraiment pour mon prochain ce que je voudrais qu’il me fasse?
Observons le Fils de Dieu. Il n’y a que Notre Seigneur, qui soit si épris de l’amour pour les créatures qu’Il a laissé le trône de son Père, pour venir prendre un corps soumis à l’infirmité.
Et pourquoi cela? Pour établir entre nous, par sa parole et son exemple, la charité prochain. C’est cet amour qui l’a crucifié et a accompli l’œuvre admirable de notre rédemption.
Si nous avions un peu de cet amour, resterions-nous les bras croisés? Oh! non, la charité ne peut pas rester désœuvrée, elle nous pousse à procurer le salut et le soulagement aux autres. »
De « Conférence aux Prêtres de la Mission » de St Vincent de Paul (Conférence 207).
Prière de saint Ephrem : L’espérance de la vie nouvelle en Jésus-Christ
« Chasse les ténèbres nocturnes de notre esprit, Seigneur, par la lumière diurne de ta connaissance, pour que notre esprit ainsi éclairé te serve par son renouvellement dans la pureté.
Lorsque le soleil entreprend sa course, les mortels commencent leur travail; fais de nos esprits, Seigneur, une belle demeure pour ce jour qui ne connaît pas de déclin. Accorde-nous de voir en nous-mêmes la vie apportée par la résurrection, et que rien ne détourne nos esprits de tes beautés. Imprime en nous, Seigneur, la trace de ce jour, qui ne dépend pas du mouvement et de la course du soleil, en nous donnant de te chercher assidûment.
Par tes sacrements puissions-nous t’embrasser chaque jour en te recevant dans notre corps.
Rends-nous capables d’expérimenter en nous-mêmes la résurrection que nous espérons. Nous avons caché ce trésor dans notre corps avec la grâce du baptême; que ce trésor s’enrichisse encore à la table de tes sacrements. Donne-nous la joie de ta grâce. Nous recevons ton mémorial dans ton banquet spirituel; puissions-nous le posséder effectivement lors du renouvellement futur.
Puissions-nous comprendre à quelle beauté nous sommes appelés, en découvrant cette beauté spirituelle que ta volonté immortelle fait éclore au sein de la mortalité elle-même. Ton crucifiement, ô notre Sauveur, a mis fin à ta vie corporelle; accorde-nous de crucifier notre esprit pour préfigurer la vie de l’Esprit. Que ta résurrection, ô Jésus, confère sa grandeur à notre homme spirituel; que la contemplation de tes sacrements soit le miroir dans lequel nous le connaîtrons.
Ton plan divin, ô notre Sauveur, préfigure le monde de l’Esprit; accorde-nous de le parcourir comme il convient à l’homme spirituel.
Ne prive pas notre âme, Seigneur, de ta manifestation spirituelle et n’éloigne pas de nos membres la chaleur de ton amour.
La mortalité qui se cache dans notre corps répand en nous la corruption; que l’épanchement de ton amour spirituel purifie notre coeur des effets de cette condition
mortelle. Accorde-nous, Seigneur, de nous hâter vers notre cité et de la contempler pour en prendre possession, comme Moïse du haut de la montagne. »
D’une homélie de saint Ephrem, diacre (Sermo 3, De fine et admonitione 2.4-5: Oeuvres, Editions Lamy 3, 216-222)
Méditation de sainte Catherine de Sienne : La variété des dons dans l’Eglise
« L’âme enflammée d’amour pour ma vérité qu’elle veut faire aimer de tous, collectivement et individuellement, à divers degrés, ne cesse pas de contribuer au bien du monde entier.
L’union d’amour qu’elle a contractée avec moi et qui lui fait aimer l’univers l’incline à étendre son amour aux nécessités du monde entier.
Après s’être améliorée elle-même, en concevant les vertus qui lui donnent la vie de la grâce, elle s’efforce de porter son regard sur les nécessités particulières de ses proches. Lorsqu’elle commence à agir ainsi en vertu de son amour de charité envers toute créature raisonnable, elle vient à l’aide de ses proches selon la diversité des grâces que je lui ai données à dispenser. En effet, j’accorde à l’un la vertu d’enseigner, de porter la parole, en donnant au prochain de justes conseils, sans se soucier d’autrui.
Un autre a la grâce de donner le bon exemple. Mais chacun est très strictement obligé d’édifier son prochain par le parfait exemple d’une vie sainte et louable.
Telles sont les vertus et bien d’autres qui sont engendrées par l’amour du prochain. Je les ai faites si différentes que je n’ai pu les donner toutes à un seul homme. J’accorde en particulier à l’un celle-ci, à l’autre celle-là.
Pourtant on ne peut avoir l’une sans les autres parce que toutes les vertus sont liées entre elles. Mais il y en a beaucoup que j’accorde comme têtes de file des autres: j’accorderai à l’un principalement la charité, à l’autre la justice, à celui-ci l’humilité, à celui-là une foi vive, à cet autre la prudence, la tempérance, la patience, et à cet autre enfin une force invincible.
Tous ces nombreux dons, ces grâces des vertus ou d’autres avantages, qu’il s’agisse du corps ou de l’esprit, sont distribués de façon diverse. (Quand je parle de dons d’ordre corporel, il s’agit de ce qui est nécessaire à la vie de l’homme). Si je les répands de façon si variée – car je ne les donne
jamais tous au même individu – c’est pour qu’on soit obligé d’exercer la charité les uns envers les autres.
Car j’aurais bien pu doter les hommes de tout ce qu’il leur fallait, pour le corps et pour l’âme. Mais j’ai voulu que l’un eût besoin de l’autre et qu’ils deviennent ainsi mes gestionnaires chargés de distribuer les dons et les grâces qu’ils ont reçus de ma bonté. Bon gré mal gré l’homme ne peut pas éviter la nécessité de recourir à l’action charitable du prochain, pourtant si une telle action ne se fait pas sous mon regard, elle ne lui procure aucun profit de grâce. »
Du Dialogue de sainte Catherine de Sienne